Aux origines de la Savate, les méthodes d'attaque et de défense se composaient de tous les coups utilisables en combat de rue : percussions de la tête, des mains, des poings, des avant-bras, des coudes, des genoux, des jambes et des pieds auxquelles venaient s'ajouter des techniques de saisies, de clés, de ramassements, de passements de jambes ou d'enfourchements, complétées d'immobilisations et de projections. Du fait de leur terrible efficacité, ces formes techniques, dites "anciennes, particulières ou annexes" sont interdites par le règlement fédéral actuellement en vigueur en Boxe Française. Cependant pour la Savate défense, il en est tout autrement : on ne cherche plus à gagner une compétition, mais à protéger sa vie, son intégrité physique tout en étant respectueux de la loi. Notre ancien art du combat de rue est devenu un art de défense.
« Avec cet art, plus de surprise nocturne; on peut oublier sa canne, ses pistolets de poche, mais on n'oublie jamais ses jambes ni ses bras. »
THEOPHILE GAUTIER
- Percussions: pieds, poing, coudes, genoux....
- Lutte, combat au sol.
- Un ou plusieurs agresseurs armés/non armés....
L’objectif étant de pouvoir faire face à toutes situations (agresseur plus fort, plus nombreux....) qu’il est possible de rencontrer lors d’une agression.
Qu’il s’agisse de l’arme du pauvre ou de la canne du bourgeois, le bâton a toujours été très présent dans la discipline. Utilisé dans la rue, et enseigné dans les salles d’arme, le bâton a su traverser les siècles par sa simplicité (Il est facile de trouver un bâton ou un accessoire similaire : parapluie, tuyau, manche, branche d’arbre...) et son efficacité. Toutes les techniques du bâton font parties de notre progression technique, nous étudions donc :
- Les parades,
- Les ripostes....
- Clefs articulaires, étranglements, soumissions....
Traditionnellement en France, la savate a toujours été proche des forces de sécurité, qu’il s’agisse de la police (Vidocq, brigade du tigre...) ou de l’armée (Bataillon de Joinville...). La savate compte énormément de pratiquants provenant des milieux de la sécurité, il était donc tout naturel que leurs outils de travail viennent enrichir notre discipline.
C’est en 1986, que Robert Paturel policier (Moniteur, puis instructeur du RAID) et champion de Savate Boxe Française (Multiple champion de France et champion d’Europe 1984) découvrit le Tonfa lors d’un stage de Savate aux Etats-Unis. Il reprit les techniques américaines qu’il enrichit : utilisation de la main libre, utilisation des membres inférieurs, déplacement de la savate.... Par la suite, il fonda avec Alain Formaggio (Policier, Professeur BEES de savate) la FFTS (Fédération Française de Tonfa sécurité) afin de promouvoir cet outil, et développa les techniques du Tonfa et de la matraque télescopique au sein de la Commission Nationale de Savate et Bâton de Défense.
Ces techniques de bâtons défense sont enseignées aujourd’hui dans la police, la gendarmerie et l’armée. Elles sont donc régulièrement éprouvées sur le terrain par des spécialistes de la sécurité.
(Source : Cahier N°2 Historique, FFSBF et DA)
Veste, ceinture, magazine, stylo...... Tous les objets de la vie courante peuvent être détournés pour devenir des armes par destination afin de se défendre......
